Lancer une société en ligne demande méthode, documents précis et connaissances juridiques minimales pour éviter des erreurs coûteuses. Ce parcours va du choix du statut à l’immatriculation, en passant par la rédaction des statuts et le dépôt du capital social.
La dématérialisation facilite aujourd’hui ces étapes via le guichet unique et des plateformes spécialisées. Ces précautions préparent l’accès direct à la rubrique utile A retenir :
A retenir :
- Création entièrement en ligne via guichet unique et plateformes spécialisées
- Choix du statut adapté selon protection patrimoniale et régime social
- Publication d’annonce légale et dépôt de capital social requis selon forme
- Obtention du Kbis rapide avec dossier complet et conforme
Choisir le statut juridique pour créer sa société en ligne
Après avoir retenu les points essentiels, le statut juridique fixe le régime social du dirigeant et la responsabilité patrimoniale. Ce choix conditionne aussi les obligations fiscales et sociales pour les premières années d’activité.
Statuts pour l’entrepreneuriat individuel (SASU, EURL)
Ce point précise les différences entre SASU et EURL pour un créateur seul, en insistant sur le régime social. Le choix dépendra du niveau de protection souhaité et de l’impact des cotisations sur le trésorerie.
La SASU offre une protection sociale proche du salariat pour le président, avec des cotisations plus élevées. L’EURL maintient le dirigeant en régime TNS, souvent moins coûteux mais avec une protection réduite.
Selon Service-public.fr, la comparaison du régime social doit être réalisée avant la rédaction des statuts. Selon Legalstart, ce choix est fréquemment revu après la première année d’activité.
Points juridiques :
- SASU, protection sociale assimilée-salarié, cotisations plus élevées
- EURL, statut TNS, cotisations généralement plus faibles
- Micro-entrepreneur, formalités simplifiées, plafond de chiffre d’affaires applicable
- SARL/SAS, adaptation possible selon entrée d’associés
Forme juridique
Régime social dirigeant
Remarques
Micro-entrepreneur
Régime simplifié
Plafond de CA, démarches allégées
SASU
Assimilé-salarié
Protection sociale élevée, cotisations plus importantes
EURL
Travailleur non salarié
Charges sociales moindres, protection réduite
SARL / SAS
Varie selon répartition du capital
Choix adapté aux projets collectifs
Cette comparaison conduit naturellement à la nécessité de rédiger des statuts adaptés, en tenant compte des associés et des objectifs financiers. Ces statuts vont conditionner la prochaine étape du dépôt du capital et des formalités administratives.
Rédiger les statuts, déposer le capital et publier l’annonce légale
Enchaînant sur le choix du statut, la rédaction des statuts formalise les règles de fonctionnement et les pouvoirs des dirigeants. La qualité des statuts réduit les risques de conflits et facilite les relations entre associés au fil du temps.
Rédaction des statuts et bonnes pratiques
Ce point traite des clauses essentielles à intégrer dans les statuts pour sécuriser la gouvernance de la société. Il est recommandé de personnaliser les modèles et d’éviter les formulaires génériques non adaptés à l’activité.
Selon l’INPI, l’utilisation de modèles standards comporte des risques en cas d’activité spécifique. Selon Legalstart, l’accompagnement par un avocat fiscaliste permet d’ajuster précisément les clauses sensibles.
Étapes pratiques :
- Rédaction claire des pouvoirs et modalités de décision
- Précision sur répartition des bénéfices et cessions de parts
- Inclusion de clauses de sortie et arbitrage des conflits
- Vérification par un juriste avant signature et dépôt
Dépôt du capital et publication de l’avis de constitution
Ce point explique le versement des fonds et la formalité de l’annonce légale, indispensables à l’immatriculation. Le dépôt du capital peut se faire via une banque en ligne ou traditionnelle sans déplacement physique.
La publication sur un support habilité confirme l’existence de la société aux tiers et fournit l’attestation nécessaire pour finaliser l’immatriculation. Selon Service-public.fr, cette attestation est exigée par le greffe pour valider le dossier.
Coûts et aides :
- Annonce légale, tarif variable selon département et longueur
- Frais de greffe fixes selon forme sociale choisie
- Dépôt de marque à l’INPI en option, coût en sus
- Services juridiques ou comptables selon niveau d’accompagnement
Prestation
Fourchette ou montant
Remarques
Annonce légale
150€ à 250€ selon région
Obligatoire pour immatriculation
Frais de greffe
≈38€ à 45€ suivant forme
Montant reformulé depuis la réforme 2023
Dépôt INPI
190€ pour une classe
Coût pour protection de marque
Comptabilité en ligne
À partir de 29€ HT par mois
Option utile selon volume d’opérations
« J’ai rédigé mes statuts avec un juriste en ligne, et cela m’a évité des clauses mal adaptées »
Marie L.
« Le dépôt du capital via une banque en ligne a été simple et rapide pour mon projet »
Paul B.
Après ces formalités, le dossier complet peut être transmis au guichet unique pour obtenir l’immatriculation. Cette étape conduit directement à l’examen des obligations et des aides disponibles après l’enregistrement.
Immatriculation, obligations et aides financières pour un démarrage sécurisé
En préparation de l’immatriculation, le guichet unique centralise aujourd’hui les pièces et simplifie l’obtention du numéro SIREN et du Kbis. La conformité du dossier accélère la délivrance des documents officiels.
Immatriculation via le guichet unique et déclaration des bénéficiaires
Ce point détaille la procédure en ligne sur le guichet unique, depuis la connexion via FranceConnect jusqu’à la réception des identifiants officiels. La déclaration des bénéficiaires effectifs figure parmi les pièces obligatoires lors de la demande.
Selon l’INPI, la déclaration RBE exige l’identité complète et le degré de contrôle des bénéficiaires. Selon Service-public.fr, en cas de dossier incomplet, un récépissé mentionne les pièces manquantes à fournir sous quinze jours ouvrables.
Acteurs recommandés :
- Legalstart pour accompagnement et génération de statuts
- Captain Contrat et Contract Factory pour contrats personnalisés
- LegalPlace et Simplitoo pour immatriculation assistée
- Dougs, Kbis.pro, MonEntreprise.fr, ClicFormalités comme alternatives utiles
Obligations post-création et dispositifs d’aide
Ce point rassemble les obligations récurrentes, fiscales et sociales, ainsi que les dispositifs d’aide à la création accessibles aux entrepreneurs. La tenue de comptabilité et les déclarations périodiques sont au cœur du suivi légal de l’activité.
Plusieurs aides existent pour alléger le démarrage, comme l’ACRE et l’ARCE, ainsi que des dispositifs régionaux ou sectoriels. Selon Legalstart, l’optimisation fiscale et sociale se prépare dès la phase de création.
Coûts et aides :
- ACRE, exonération partielle de charges pendant les premiers mois
- ARCE, versement d’une partie des allocations chômage en capital
- Aides spécifiques pour femmes et entrepreneurs handicapés
- Prêts aidés et exonérations locales selon zones éligibles
Obligation
Fréquence
Commentaire
Déclarations TVA
Mensuelle ou trimestrielle
Selon régime réel d’imposition
DSN
Mensuelle
Pour les employeurs uniquement
Approvisionnement CFE
Annuel
Taxe professionnelle locale
Approbation des comptes
Annuel
Dépôt au greffe après approbation
« Le suivi automatisé de ma comptabilité a permis d’éviter des oublis de déclarations importantes »
Claire D.
« Offre adaptée aux petites structures, rapport qualité-prix correct pour le lancement »
Antoine M.
La conformité aux obligations et l’usage d’outils numériques rendent la vie administrative plus fluide pour l’entrepreneur. Ce bon pilotage facilite le développement et prépare les étapes suivantes de croissance commerciale.
Source : Service-public.fr, « Je crée | Entreprendre.Service-Public.fr », Service-public.fr ; INPI, « Guichet unique », INPI ; Legalstart, « Créer son entreprise en ligne », Legalstart.